Un solo de flûte aussi pétillant que mystérieux ouvre cet extrait : c’est le rossignol qui chante pour charmer l’empereur de Chine.
Sa mélodie au caractère improvisé est bientôt rejointe par une clarinette et soulignée par les harpes, violons et un célesta.
L’absence de soutien dans le registre grave, le tempo qui s’étire, la sonorité feutrée…ha…on est plongé dans le rêve et la féerie.
Stravinski a extrait cette suite (plusieurs morceaux courts ayant le plus souvent un caractère de danse) d’un bref opéra inspiré du conte Le Rossignol de l’Empereur d’Andersen. C’est un passage au parfum mystérieux et surprenant où l’on sent l’influence russe de son professeur : le compositeur et génial orchestrateur Rimsky-Korsakov.
Ha Stravinski me donne des ailes !